jeudi 28 avril 2016

Nouvelle tendance

Aujourd'hui on parle du jeûne. Mais pas de panique !!!

Je me suis d'abord intéressée au jeûne pour des raisons spirituelles, puis pour des raisons santé (voir article précédent sur le jeûne) mais jamais pour la perte de poids. Ne nous a-t-on pas rabâchés qu’il fallait trois repas par jour minimum, le petit déjeuner étant le principal et que sans manger on perd de l’eau et des muscles, que l’on fait diminuer nos besoins et que l’on reprend directement derrière ? J’en étais restée là mais il semble que ce soit une belle intox. Encore une. A force de voir des articles dans tous les sens sur le « jeûne intermittent » je me suis enfin mise à étudier le sujet. Ze nouvelle tendance du moment qui cartonne dans le monde!

La raison voudrait que je teste sur moi-même avant de m’emballer. Mais sans même l’avoir pratiqué et après avoir lu 3 bouquins sur le sujet et une dizaine d’articles,  je suis déjà hyper intéressée par le concept du jeûne intermittent et je ne résiste pas à écrire sur le sujet.

Clarifions les choses d’entrée de jeux : en quoi cela consiste ? Il y a plusieurs formules mais l’idée reste généralement la même : ne pas manger pendant 16-24h. On peut boire, du thé, du café, de l’eau. C’est une pratique qui doit être quotidienne ou en tous cas fréquente. La plupart des gens choisissent de sauter le petit déjeuner.  

La jeûne intermittent: c’est scientifique, c’est simple, et ce n’est pas un régime.

C’est scientifique
Cela va dans la continuité de mes découvertes récentes qui me font penser que les problèmes de poids (qui cachent les problèmes de santé : diabète, obésité, maladies cardiaques, cancer, Alzheimer, etc.) sont très liés aux hormones, et notamment à l’insuline et au sucre. Un des bénéfices du jeûne est de reposer nos organismes qui ne sécrètent plus d’insuline. Même principe que celui que je défends avec une alimentation riche en gras et faible en sucre : l’insuline est stable et cela provoque une multitude de bénéfices santé (dont poids).
De plus, on est imprégné à tort de cette croyance que sans manger toutes les quelques heures on ne peut ni tenir debout ni se concentrer. C’est tellement faux que c’est carrément l’inverse. Je l’ai expérimenté mille fois. Ne sous-estimons pas nos organismes qui sont bien plus complexes qu’une voiture qu’il faut alimenter en essence régulièrement.  C’est vrai que beaucoup se sentent mal en restant quelques heures sans manger mais ce n’est pas une question de faim et cela ne veut pas dire qu’on manque de calories.  C’est juste une conséquence de nos habitudes alimentaires dans un environnement de surabondance alimentaire, voire une addiction. On sort de ce cycle rapidement et plus facilement qu’on ne le pense.

C’est simple et pas cher
Les règles sont simples. NE PAS MANGER PENDANT 16H. Déjà, puisque la plupart d’entre nous tient sans manger la nuit, ça nous fait plus qu’environ 8h à tenir. Ensuite, pas de calorie à compter, ni de triturage de cerveau par rapport à l’autorisation de consommer tel ou tel aliment,  pas de courses à faire pour éviter de se retrouver au fast-food ou devant les pâtes au gruyère, pas de savoir-faire en cuisine nécessaire,  etc…  Pour mon cas personnel, qui n’est pas forcément applicable à tous: je réalise que tous les matins je me force à prendre le petit déjeuner car je n’ai pas faim. Comme je ne mange que de la nourriture fraîche ça veut dire que je dois cuisiner, ranger, laver. Voici 4 jours que j’essaye de ne rien manger de 21h à 13h (environ) donc que je saute le petit déjeuner. Ce n'est pas un effort, c'est une libération. Sans soute parce que je suis habituée à me passer de sucre, cela ne me pose absolument aucun problème. 

Ce n’est pas un régime
Les régimes marchent tous (+ ou -) à court terme mais sont néfastes à long terme. C’est mon crédo principal depuis le début ! Le principe ici c’est de faire cela à vie. Et c’est a priori tenable. Mon but est bien de vous le prouver en le testant sur moi-même. Mais pour cela il faut me donner une petite année.
J’en suis arrivée à un stade où je sais exactement comment manger pour être mince, en pleine forme physique et d’humeur joyeuse.  J’en suis ravie et jamais je n’ai envie de revenir en arrière. Mais j’ai encore du mal à me stabiliser dans le sens où je ne sais être que dans les extrêmes.  Les habitudes alimentaires que je défends restent difficiles à appliquer dans un environnement de surabondance. Cela demande de toujours anticiper les repas, de beaucoup cuisiner, dès lors qu’on mange au restaurant et que l’on est invité cela devient difficile. Personnellement, quand je fais des écarts, même mini, je mets du temps à me remettre dans le cercle vertueux. J’ai ressenti fortement le besoin de me lâcher un peu ces derniers temps car je me voyais devenir trop austère et j’avais tendance à trop me couper des autres.  Je "kiffe" ce nouveau mode de vie mais je dois apprendre à faire des écarts sans tomber dans l’extrême inverse, ce qui pour des natures "entières" comme moi, n’est pas simple. Pour en revenir au jeûne : je trouve que d’alterner des périodes où l’on mange normalement, des périodes où l’on fait la fête et des périodes où l’on se restreint c’est finalement très logique et plus facile à tenir sur la longueur. (J’espère être suffisamment claire. Le principe n’est pas de jeûner pour mieux se bâfrer le reste du temps. Les témoignages semblent montrer qu’il n’y a pas de compensation, dans le sens où les personnes pratiquant ce type de jeûne n’ont pas tendance à se rattraper aux repas qui suivent, et a priori le constat est plutôt même inverse)

Pour plus de détail, et notamment pour découvrir les bénéfices santé (le poids n'étant que la cerise sur le gâteau) je recommande vivement la lecture du livre de Rémi Raher « les principes et les bienfaits du jeûne intermittent ». Ce gars a vraiment un don pour expliquer les choses simplement et avec humour. Le livre se lit très facilement et vite. (Le seul bémol pour moi est la référence récurrente à cette croyance poussiéreuse et ultra simpliste : calories ingurgitées doivent correspondent aux calories dépensées sinon on grossit)



Voilà pour la théorie. Je vais mettre en pratique et reviens vous raconter tout cela !

jeudi 7 avril 2016

L'anti-régime


"L'anti régime" J'ai pris ce livre à la FNAC, juste avec le titre. Je ne savais pas de quel "bord" son auteur Michel Desmurget était. Tant mieux car les confrontations d'idées sont toujours positives.

Il développe longuement un très bon point, comme on pouvait s'y attendre avec ce titre : les régimes amaigrissants ne marchent pas et au contraire aggravent les problèmes de poids et de santé. Super, je ne pouvais qu'adhérer. On ne le dira jamais assez : avec de la persévérance vous maigrirez et parce que votre corps est fait comme ça, vous reprendrez toujours et vous ne ferez qu'augmenter le problème.

Puis après, il explique comment il a fait pour maigrir, en comptant précisément ses calories, en réduisant sans trop réduire, et en faisant du sport... et là j'ai décroché.

Cher Michel, je suis contente que vous ayez trouvé des solutions pour vous-même mais je ne suis pas d'accord :
- tout n'est pas question de volonté. En disant cela, vous enfoncez encore plus ceux qui n'arrivent pas à se discipliner
- se peser tous les jours et compter ses calories, ce n'est pas un régime? C'est hyper contraignant! Ce n'est pas normal de devoir se prendre la tête comme cela alors qu'en théorie, nous devrions nous laisser guider naturellement pas notre satiété sans jamais nous priver.
- avant de trouver les solutions ne faut-il pas se pencher sur les problèmes? Comment pouvez vous ne jamais parler des problèmes hormonaux? Ou encore occulter les problèmes de qualité de nourriture qui dérèglent nos organismes?

Donc voila, loin d'être le bouquin du siècle...

mardi 12 janvier 2016

Mesdames


Mesdames, mangez gras!

En 1990, la Women's Health Initiative a démarré un étude qui a coûté 1 milliard de dollars. 20 000 femmes ont suivi pendant 8 ans un régime pauvre en matière grasse avec moins de viandes, plus de fruits, de légumes, et de céréales complètes.

Les résultats:
- Perte de poids moyen sur 8 ans : 1 kg
- Augmentation du tour de taille
- Aucun effet positif sur les maladies cardiaques, le cancer du sein ou du colon ou les AVC

Pourquoi nous dit-on encore de faire attention au gras? Il ne fait pas grossir et n'augmente pas nos risques de maladies cardiaques.

Des news

Le temps me manque pour écrire de nouveaux articles... J'arrive encore à temps heureusement pour les voeux 2016 !

Ma seule résolution cette année, c'est d'arriver au bout de mon expérimentation du régime Cétogène. J'y travaille, je me renseigne, je teste sur mon cobaye préféré (moi) et vous tient au jus ! C'est passionant.

En attendant, ce mini article pour récapituler mes convictions dans le domaine de la nutrition. Je parle de ci, de ça, par-ci par-là mais pour la photo globale ça donne quoi?

Si je devais résumer rapidement où j'en suis de mes découvertes, je dirais :

Depuis les années 60, nous avons subi une grande désinformation nutritionnelle, qui n'est pas basée sur des faits scientifiques :
- le gras fait grossir et donne des maladies cardiaques,
- le surpoids est lié au fait que nous dépensons pas assez de calories par rapport à ce que nous consommons.

Deux fausses affirmations qui font beaucoup de mal.

La réaction ne s'est pas faite attendre : on a mangé moins de gras (je parle des gras d'origine naturelle pas de ce qu'utilise l'industrie agroalimentaire), plus sucré et on s'est efforcé de faire de l'exercice. On assiste depuis à une double épidémie de diabète et d'obésité et les maladies cardiaques continuent d'augmenter. Sans même parler des autres...

Je pense que c'est faux de penser que les pâtes, pains, riz, pommes de terre sont essentiels. Qu'ils apportent au contraire peu de nutriments essentiels et qu'ils en utilisent pour être métabolisés dans nos organismes.  Je crois qu'ils sont responsables avec les aliments purement sucrés (biscuits, bonbons, desserts, fruits) de notre embonpoint (notamment). Je pense qu'ils nous rendent dépendants, de manière plus ou moins flagrante selon les personnes. Je pense que nos organismes sont considérablement affaibli par des quantités de glucides trop importantes.

Je pense que faire du sport n'est pas une solution pour maigrir et que cela donne au contraire faim.

Je pense que nous devons apprendre à manger bien plus gras, sans avoir peur des maladies de coeur et sans avoir peur de grossir : crème, oeufs, viandes, poissons, huile olive, beurre, huile de coco, avocat, noix, fromages. Je pense qu'il est important de les consommer de bonne qualité et que c'est aujourd'hui un réel challenge.

Je pense que nous avons dans notre organisme un système de régulation des graisses et de l'appétit qui est perturbé et qu'il nous faut le corriger progressivement par une limitation importante des glucides. Je pense que les gens qui souffrent de surpoids et d'obésité ne sont pas paresseux et ne manque pas de volonté.

Je pense qu'un état normal c'est de manger sans privation, de se régaler, d'être mince, d'être énergique, et d'être joyeux. Tout cela en même temps.

Je pense que la désinformation que nous subissons sur ces sujets est liée aux enjeux considérables de l'industrie pharmaceutique et agroalimentaire. Que cela est fondamental et ne doit pas être ignoré. Que dans ce contexte, nous devons tous - médecins compris - développer notre esprit critique, remettre en question et rester indépendant.

(Il existe un nombre importants d'études sérieuses qui vont dans ce sens Je ne prends pas ici le temps de les lister ni de les expliquer car ce n'est pas l'objet - Just ask)

jeudi 15 octobre 2015

Mon ami le sucre

Merci ARTE pour cette vidéo :
Sucre, le doux mensonge (ARTE)

Gary Taubes ou encore Robert Lustig mènent des combats très courageux - Je ne peux m'empêcher de recommander - à nouveau - le livre pourquoi on grossit de Gary Taubes et pour les "fluent only" la fameuse vidéo au 6 millions de vues Sugar, the bitter truth de Robert Lustig.

Un jour  le lien du sucre avec ces maladies graves sera sans doute admis par l'ensemble de la communauté scientifique.  On pourra aller alors plus loin et parler des désagréments qu'il occasionne à notre insu dans notre quotidien : fatigue, frilosité, acné, déprime et sauts d'humeur, addiction, diminution des saveurs, hyperactivité, caries, etc. La liste est je pense longue comme le bras. J'en suis une preuve vivante.

En attendant, dans mon petit coin, je marmonne sur mon blog tout en savourant à pleine dent ma nouvelle vie sans sucre!

dimanche 11 octobre 2015

Comfort food


J'aime bien cette expression en Anglais : Confort Food. Je la trouve très parlante. Plus que la version française dont je donne la définition "wikipédiale" : Aliment réconfort = est un aliment familier qui suscite un sentiment de réconfort et de bien-être lorsqu'il est consommé. 

Défile alors dans votre tête une succession d'images, probablement représentant des aliments riches en sucre : chocolat, soda, biscuit, pâtisserie, pain, pâtes, etc.

Chacun jugera pour soit mais en ce qui me concerne, si je suis honnête, Comfort Food rime rarement avec "plaisir". L'éclair au café (c'est ça mon truc à moi, toute sugar free que je suis) dévoré en solitaire à tout allure suite à une journée pourrie au travail n'a rien de réjouissant. Ca se rapproche plutôt du fumeur de la pub de nicorette obligé de sortir malgré la tornade ou encore à Leonardo Di Caprio dans le rôle du trader incapable de tenir quelques heures sans came (le loup de wall street). Bref, c'est plutôt une béquille. "Comfort food" ça vend du rêve, en tous cas plus que "Aliment béquille" qui est une vision nettement plus glauque des choses.

Anecdote. J'ai fait choisir un livre à chacun de mes enfants pas plus tard qu'hier soir, pour leur lire avant de s'endormir. Ma fille a choisi "non, non, et non"qui raconte le petit ours qui ne veut pas aller à l'école. Tout s'arrange quand la maitresse sort une boîte de bonbons. Ouf ! La dernière image est celle des oursons de la classe autour d'une boîte de bonbons géante avec des papiers vides partout autour des oursons. Au tour de mon fils qui choisit "et moi?". Le héros est un cochon cette fois. Jaloux de son petit frère qui vient de naître, il boude en crescendo toute la journée. Finalement, la maman prouve son amour en servant au dîner son plat préféré.

(attention je m'apprête à endosser mon rôle préféré, à savoir celui de la "rabat joie") 
La comfort food ce n'est donc pas que du plaisir, c'est aussi une sorte de dépendance psychologique et comme Obélix on peut tomber dedans tout petit. Lorsqu'on vit dans nos pays riches où la nourriture est à profusion, il est fort probable qu'on y est trempé au moins un doigts petit...
Enfant jaloux? On peut lui dire que c'est normal parce qu'il est humain mais que ce n'est pas une bonne chose, qu'il faut apprendre à partager et qu'il comprendra plus tard que partager rend heureux. Ou on peut lui faire un gratin de pâtes pour mettre un peu de joie dans les coeurs.
Peur de l'école? Tu vas t'en sortir, c'est pas facile, je sais, mais j'ai confiance en toi, tu me raconteras tout ce soir. Version 2 : tiens bon, t'auras des bonbons.
C'est caricatural mais on se comprend. C'est assez facile je trouve de distinguer "faire la fête" en mangeant des trucs qui nous font plaisir même si c'est pas le top côté santé et manger pour "se remonter le moral". C'est important de ne pas mélanger les deux notions, encore plus avec les petites éponges que sont nos enfants.

Raz le bol de vos envies irrésistibles de sucre? Je pense que c'est comme la clope. 
- Il y a dépendance physique : fastoche, une bonne cure et le besoin disparait comme par magie. On finit par comprendre qu'on peut se faire plaisir avec plein d'autres aliments, l'addiction en moins. 
- Mais il y a aussi la dépendance psychologique. Pour celle-ci il va peut-être falloir un peu cogiter : se connaître, analyser les situations propices (stress, fatigue, déprime, déception, solitude, etc.) et trouver d'autres moyens d'y faire face. Tout un programme dont je reparlerai quand je serai un peu plus calée - partie théorique comme pratique (hum, hum...)