jeudi 6 août 2015

Jeun

Quitte à arrêter le sucre, le pain, les céréales, pourquoi ne pas arrêter tout?

La question du jeun me titille depuis longtemps. Ce n'est pas un élan de diabolisation de la nourriture, de l'anorexie, ni même de l'orthorexie : j'aime manger, j'ai du plaisir à cuisiner, et je suis la première à m'émerveiller de toutes les bonnes choses dont notre terre regorge. Sur ce chapitre les choses ne sont pas prêtes de changer.

C'est plutôt qu'en 33 ans de vie sur cette terre j'ai appris une chose très importante : si je fais ce que Dieu me demande, je ne le regretterais jamais. Car le jeun est biblique et pourtant cette pratique s'est perdue dans les milieux chrétiens. Aujourd'hui les chercheurs commencent à parler des incroyables vertus de cette pratique pour la santé.

Tout semble avoir commencé en Russie au début du 20 ème siècle, avec un malade mental qui refusait de s'alimenter. Contrairement aux préconisations, son médecin décida de laisser faire l'instinct du malade qui guérit définitivement après 15 jours de sa maladie mentale. Fort de ce constat, le médecin se mit à faire jeûner tous ces patients et obtint un taux de guérison incroyable: amélioration pour 70% dans l'immédiat et améliorations qui persistaient pour 40% après 6 ans. Interpellé le gouvernement aurait lancé des études sur plusieurs milliers d'autres patients atteints de maladies diverses et variées (que nous considérons pour la plupart comme inguérissables) qui confirment ces résultats. Ces précieuses études dorment malheureusement en Russie et ne sont ni traduites ni disponibles pour nous.

Autre pays, autre constat mais pas moins intéressant : aux USA, un chercheur a administré des très fortes doses de chimiothérapies à des souris atteintes d'un cancer: les souris qui ont jeûné avant le traitement survivent tandis que les autres meurent.

D'autres ont étudié les manchots empereurs, jeuneur dans l'âme. On s'aperçoit que lorsqu'ils jeûnent, leur carburant n'est plus du tout les glucides, presque pas les protéines, et donc majoritairement les lipides. Si bien qu'ils peuvent jeûner sans danger aucun pendant une longue période.

Le peu de recherches disponibles semblent indiquer qu'un adulte moyen pourrait jeûner 40 jours sans danger. Exactement le temps de jeun de Jésus dans le désert, soit dit en passant... La faim dure trois jours environ, puis vient un jour ou deux difficiles où l'on vit une période d'acidose après laquelle le corps déploie d'exceptionnelles forces curatives.

Je n'en suis pas à me lancer dans un jeun de 40 jours. Mais je suis bien décidée à fouiller le sujet. Comme a si bien dit un médecin dans le très bon reportage "le jeûn, une nouvelle thérapie": si on avait trouvé un médicament qui amène à tant de résultats, les propositions de financement par les laboratoires pharmaceutiques pleuvraient. Le problème est que le jeun a ce terrible défaut de ne rien coûter aux patients et donc de ne rien rapporter.

A suivre...

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